Le 4 décembre, la Maison de la Culture présentait la pièce de Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet.
Même en période scolaire, je n'ai jamais été tenté par la lecture de cette oeuvre dont un exemplaire doit bien traîner dans le fond d'une bibliothèque de la maison. Cette fois-ci, ce qui m'a décidé, outre le fait de faire partie d'un groupe de C&L, c'est que la troupe de Jérôme Deschamps, Les Deschiens était l'instigateur de cette reprise. N'ayant jamais été déçu par eux, nous sommes partis à l'aventure. C'est vrai que c'était presque une aventure . Aller à Amiens un soir de Marché de Noël avec en perspective une difficulté majeure pour se garer, partir à l'heure où l'on devait arriver, ce n'était pas gagné d'avance. Passons les détails ...
La Maison de la Culture était bel et bien fermée quand j'y ai pointé mon nez. Heureusement un gardien m'a aperçu et m'a ouvert une porte. Béni-soit-il. Un autre m'a fait entrer dans la salle où la représentation était commencée. Dans le noir le plus complet une jeune femme (je suppose qu'elle était jeune car je ne voyais rien) m'a trouvé un strapontin libre et j'ai pu assister à la pièce loin du groupe C&L et de ma femme mais heureux de pouvoir m'asseoir en face de ce qui semblait être la scène. Je dis bien "semblait" car il ne faisait pas plus clair dans la salle que sur scène. J'ai pensé que c'était un effet de mise en scène mais je me suis vite aperçu que cet éclairage "à la Rembrandt" allait durer jusqu'à la fin.
Pour résumer la pièce je vais faire appel au Courrier Picard.
C'est l'histoire de deux imbéciles qui se rencontrent par hasard sur un banc, et trouvent chacun un écho dans ce que dit l'autre.Ils sont copistes à la campagne. Ils aimeraient tout savoir et tout comprendre mais malgré leurs efforts, leurs opinions se résument à quelques poncifs tirés de leurs lectures. Jérôme Deschamps a ajouté quelques allusions à l'actualité: mal bouffe, écologie, pédophilie.
Il y a quatre acteurs su scène, dont l'auteur de cette transgression de Flaubert, Jérôme Deschamps.
Ce n'était pas le délire dans la voiture au retour. Nous n'avions guère eu l'occasion de rire ou sourire pendant la durée du spectacle et je n'ai pas eu envie de chercher le livre qui doit être dans le fond d'une bibliothèque à la maison.